La pêche à la palangrotte

Introduction

Traditionnellement pratiquée en Méditerranée, la pêche à la palangrotte est une pêche à soutenir. Elle consiste à accrocher plusieurs hameçons appâtés et régulièrement espacés.
À l’origine, elle était réalisée à la main, à l’aide d’une ligne enroulée autour d’une plaque de liège (la palangrotte). À présent, elle est davantage pratiquée à l’aide d’une canne et d’un moulinet, ce qui la rend plus simple et ludique et permet de remonter le poisson bien plus rapidement. Adaptée à tous les âges, c’est une pêche familiale et conviviale qui attire aussi bien les débutants que les confirmés.
Elle permet de capturer une très grande variété d’espèces, notamment des poissons de roche. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette pêche est fréquemment surnommée « la pêche de la soupe » car ce type de poissons entre souvent dans la composition de la soupe ou de la bouillabaisse.

Qu'est ce que la technique de pêche à la palangrotte ?

Praticable en bateau ou depuis le bord, à la verticale et à l’aide d’un lest, on laisse filer la ligne vers le fond. Lorsqu’elle atteint ce dernier, il s’agit de tendre le fil en le remontant légèrement pour mieux ressentir les touches par la suite. On dandine sur place pour attirer le poisson qui ne risque pas de se faire attendre bien longtemps ! D’ailleurs, patientez un peu avant de ferrer et remonter le premier : ses congénères ne se trouvent certainement pas loin.

Où pratiquer la pêche à la palangrotte ?

Fonds rocheux ou coralligènes, épaves et abords des posidonies sont autant de postes qui donneront de bons résultats. À une profondeur comprise entre 5 et 50 mètres maximum, si après quelques minutes votre appât n’est pas mangé, déplacez-vous et trouvez un endroit plus approprié !

Quelles espèces se capturent à la palangrotte ?

Serran écriture – roucaou – girelle et girelle paon – crénilabre – gobie – rouget – rascasse – rason –pataclet – veirade – saupe – labre – mendole – severeau – rouqier – vieille – grondin – congre – chapon – pageot etc.

Il n’est pas rare que la pêche à la palangrotte vous réserve la surprise de prendre au même moment de belles espèces comme des mandoules, pageots, maquereaux, dorades, sars ou encore oblades.

Quels appâts utiliser ?

Vers marins (durs et demi-durs) ; crevettes ; mourons ; chair de moule ; bigorneau ; céphalopodes ; oursins : morceaux de poissons (maquereau, sardines) et tronçons d’encornets permettent de rassembler, dans une zone réduite, un grand nombre de poissons.

Quel matériel utiliser pour pêcher à la palangrotte ?

• Canne
Pour cette technique, il faut garder sa canne à la main pour percevoir les touches : privilégiez alors un matériel léger et sensible. En bateau, optez pour une canne courte. Du bord, préférez une canne légèrement plus longue.

• Moulinet
Le moulinet lui aussi doit être léger et équipé d’un fil de 200 m. Garni de tresse ou de nylon, il s’agit là d’une affaire de goût très personnelle. La tresse permet de détecter la moindre touche mais les décrochages sont fréquents. Le nylon, plus élastique, évite ce désagrément mais ne permet pas de sentir aussi bien les touches.

• Bas de ligne
Placer plusieurs potences équipées d’hameçons de 8 à 14 éventuellement écartés grâce à des clipots.